Enfin, ma vie merdique était finie. Je quittais Paris pour Londres avec mon petit bébé, mon Rexounet, mon berger allemand de 4 ans et demi. J'avais vécu le bonheur mais aussi l'horreur à Paris. J'étais née mais je m'étais faite insultée, battre et humiliée par mon beau-père. J'en voulais à la vie de m'avoir enlever mon père si tôt. J'avais 7 ans, que 7 ans, c'était trop tôt, vraiment trop tôt. En plus de ça, j'avais eu un beau-père maléfique, ma mère et moi, sans Rex nous serions mortes. Je le sais parfaitement mais bon, je partais à Londres où j'espérais trouver un boulot rapidement, j'avais un diplôme après tout, ça devait pas être trop dur, les places en clinique ou cabinet vétérinaire, ce n'est pas ce qui manque.

Voilà, j'étais arrivée en fin de journée en TGV, il devait être 17 heures 30 environ. J'avais ma valise que je tirais dans une main et la laisse de mon chien, Rex, dans l'autre. J'avais tout ce qui m'était nécessaire en bref. J'étais habillée d'une jupe bleue qui m'arrivait à la moitié des cuisses, d'un haut bustier noir qui m'était bien ma poitrine et ma taille de guêpe en valeur. J'avais des ballerines marrons aux pieds, j'avais mis mes lunettes de soleil contre le soleil et m'avançait dans le forêt, on m'avait dit que Londres était après cette forêt. J'avançais donc dans cette forêt verte quand j'entendis un craquement, que Rex ignora ce n'était donc pas un danger. Soudain, sans aucune raison apparente, tira sur sa laisse si fort que je dû lâcher et fonça dans une direction, je lui courus après mais il avait quatre pattes, moi deux jambes et une valise :

- REX ! Reviens, au pied !!!

C'était inutile, il était trop loin, il finirait par revenir. Je repartis en direction de Londres et me trouvais face à face avec un brouillard épais, pas question que j'y ailles, je risque de me perdre et reculais, je ne pris pas garde et trébuchais dans une racine qui sortait du sol :

- Putain de journée.

Je me relevais et époussetais mes vêtements, j'entendis un craquement de brindille derrière-moi :

- Rex ?

Je me retournai et vis un homme brun, plus grand que moi, loin de me démonter face à un inconnu, je le regardai et lui demandai :

- Londres se trouve dans quelle direction ?

Non, pas de excusez-moi, il m'avait sûrement espionné ou il était simplement fasciné par ma beauté et ma sexyattitude.

La faim. C’est tout ce qu’il lui venait à l’esprit à ce moment précis. Une faim sans nom qui lui tiraillait les entrailles au point de le rendre presque dément. Dans son auberge un monde fou s’était rassemblé pour fêter les fiançailles de deux jeunes de la ville. Et, au milieu des rires et des cris de joies, il lui semblait n’entendre que les milles pulsations des cœurs qui l’entouraient. Il ne voyait plus que les gorges douces des jeunes filles et l’artère jugulaire des hommes. Toutes ses réserves de sang frais qui ne demandaient qu’à être purgée… Bon sang, s’il restait encore il allait commettre un génocide…

Appelant dans un grognement une serveuse, il l’informa qu’il devait sortir et qu’il lui laissait l’auberge quelques heures. À elle de gérer les clients pour que tout se passe bien. Après tout, il n’y avait pas de gros risque, il s’agissait de deux familles présentes pour faire la fête. Aucun conflit n’éclaterait. Malgré son incertitude, la jeune femme n’osa pas tenter de lui faire changer d’avis lorsqu’elle croisa son regard obscurci par la faim. Elle ignorait quelle en était la raison et ne prendrait pas le risque de poser la question à son patron, elle l’avait déjà vus en colère et ce n’était vraiment pas beau à voir…

Abandonnant la jeune femme à son poste, Erwan traversa la salle comme une ombre. Il ne voulait pas être arrêté en chemin par un saoulard car dans l’état de nerf dans lequel il se trouvait, il lui sauterait purement et simplement à la gorge.

L’air frais de la rue lui permit de reprendre un peu ses esprits. C’était dure à accepter mais pour le moment s’il voulait que son plan aboutisse, il lui fallait passer inaperçu, c'est-à-dire un humain parmi tant d’autre. Il ne pouvait donc pas tuer n’importe qui, n’importe où…
de sa démarche altière, Erwan prit donc la direction du bois. Il n’était pas vêtu pour une chasse bestiale et devrait donc veiller à ce que sa chemise sombre et son pantalon tout aussi noir ne soient pas déchirés au retour.

Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer une proie esseulée au bord d’une route. Un homme âgé dont la sueur rance indiquait clairement qu’il s’agissait d’un pauvre homme sans maison et probablement sans famille. Un sourire carnassier se dessinant déjà sur les lèvres d’Erwan, il s’approcha silencieux comme une ombre. Il ne devait pas l’effrayer car un cœur inquiet battait si vite que le sang en devenait âcre. Hors, le sien le serait déjà bien assez sans ça.

Arrivant enfin à sa hauteur, le vampire prit sa plus douce voix pour le saluer, s’affligeant même d’un regard compatissant. Allant presque même jusqu’à feindre l’inquiétude, il se présenta comme étant le gérant de l’auberge et lui offrant un repas et un lit chaud en prévision de la nuit glaciale à venir… Le vieillard plein de gratitude ne cessa pas de le remercier sur les mètres qui allaient le mener à une mort certaine, ne se rendant même pas compte du peu d’intérêt que lui portait son « sauveur ».
Ce ne fut qu’une fois entré dans le brouillard opaque qu’il comprit son erreur, mais trop tard. Déjà, le crocs acérés venaient de lui entailler la gorge avec une soif brutale. Aucun son ne fut émis si ce n’est le gargouillis du sang remontant follement dans la plaie béante. D’un geste assuré par l’expérience, Erwan ne laissa pourtant rien se perdre et savoura chaque goute de ce sang au relent d’alcool et de farine. Avant son déclin, cet homme avait dut être un boulanger…

Mais à présent, il ne s’agissait plus que d’un cadavre, et un cadavre encombrant qui plus est. L’observant à ses pieds, le vampire se demanda avec dédain ce qu’il allait faire de lui. Puis alors qu’il relevait les yeux vers la lune, un sourire malin vint illuminé son visage. Il ne pouvait pas encore atteindre son cousin, mais il pouvait rendre fou l’homme loup qui vivait au fond des bois. Et quel meilleur moyen que de déposer le corps devant sa porte pour lui faire croire qu’il avait commis l’irréparable ? S’esclaffant d’avance de ce mauvais tour, il tira le corps à travers les bois pour faire ce qui venait d’être décidé.

Il ne lui fallut pas longtemps pour commettre son méfait et alors qu’il s’apprêtait à rentrer amplement satisfait, la brise lui apporta le parfum d’un sang bien plus enivrant et prometteur. Il n’avait plus vraiment faim, mais qui était contre un dessert ? S’orientant au gré des odeurs, il finit par trouver ce qu’il cherchait. Et quelle trouvaille !
A quelques mètres de lui se trouvait une jeune femme, pour seul habillement, une courte jupe et un bustier. Et malgré la froideur de l’air, elle semblait se mouvoir avec aisance quoi qu’un peu raidie par l’inquiétude pour ce dénommé Rex ?

La curiosité piquée au fil, Erwan décida de se faire entendre, sortant du bois, il marcha sur une branche en la faisant craquer sous son pas. Il n’en fallut pas plus à la jeune femme pour qu’elle fasse volte face et lui fasse découvrir son visage fin. Pas le moins du monde apeurée, elle lui demanda simplement la direction de Londres. Erwan haussa les épaules, il l’ignorait. Tout autour de Rainmist le monde changeait et évoluait sans cesse, il n’aurait pas su dire s’il était Anglais, Français ou encore Espagnol. Il était Rainmistien.

Se décidant à lui répondre, il fit un léger pas dans sa direction. Il avait envie de mieux la voir, ne serait ce que pour choisir quelle serait la suite des évènements.

« Hum, je l’ignore mais je doute que vous puissiez retrouver votre chemin par cette nuit brumeuse… »

Le jeune homme haussa les épaules avant de faire un pas vers moi, il était canon visiblement, je souris, canon mais un peu bête visiblement, je souris à cette pensée :

- Vous l'ignorez ? Une personne m'a dit que Londres était de l'autre côté de cette forêt mais je me suis perdu et j'ai aussi perdu mon chien.

Je levais les yeux au ciel, il avait raison, la nuit commençais à tomber et un épais brouillard nous enveloppaient :

- Il y a un hôtel près d'ici ? Je peux pas dormir à la belle étoile, j'ai pas de quoi faire un camping et il y a peut-être des ours ou pire.

Je m'approchais de lui et lui souris, il avait des yeux bleus magnifiques, des yeux à se damner et des lèvres, des lèvres attirantes et des cheveux noirs, j'aime bien les cheveux noirs. Il était si attirant, si sexy, si séduisant, si ... oh bon dieu, il me plaisait énormément et comme jamais un garçon m'avait plu.*Kate, bon dieu, reprends-toi, tu sais bien qu'il faut pas tomber sous le charme du premier venu* Pourtant j'allais pas résister longtemps face à lui, bon allez, on oublie ça.* Je souris :

- Mais au faites, vous faisiez quoi dans ce bois ?

Je souris, moi j'avais de bonnes raison, lui, je n'en sais rien, je lui avais dis ce que je faisais là mais pas lui, la moindre des choses serait qu'il me le dise. Sinon, j'allais être déçue qu'un homme comme lui soit aussi ... peu coopérant. Je le regardait avec mon sourire de charmeuse.

Dans un léger rayon de lune opalescent, Erwan put mieux observer la jeune femme. Ses cheveux blonds scintillaient, dans une cascade lui tombant en cascade dorée au milieu du dos. Son visage aux traits délicats semblait avoir été ciselé par Michel-Ange lui-même. Un nez fin encadré par de jolies pommettes rehaussant son visage poupon. Des yeux noisettes comme animés d’un brasier intérieur qui avait réussi à retenir son attention, avant que ses lèvres ne se fassent trop désirables, toutes deux si finement dessinées, aussi rosée que d’apparence douce et sensuelle. D’aussi loin que ses souvenirs le transportait, il ne se souvenait pas avoir vus pareille beauté humaine.

Pourtant, elle avait beau être très attirante, cela ne la protégerait pas des créatures de la nuit. Pas plus que le fait d’être si sûre d’elle. Des perdus, il en avait vus passer par ici et jamais aucun n’avait passé la nuit. Pas même le dernier qui pourtant ne s’était jamais arrêté de tourner…
Mais la stupidité ne semblait pas faire partie de ses traits de caractère car déjà elle cherchait un endroit où se loger pour la nuit. Dans un sourire en coin il hocha la tête, il ne connaissait pas d’hôtel mais pour la nuit, il pouvait lui laisser une chambre à l’Auberge. Ne serait ce que pour en apprendre plus sur cette citadine surprenante…

« J’ai une auberge… Vous n’aurez qu’à prendre une chambre pour la nuit… »

Ne la quittant pas des yeux, il la vit s’approcher encore un peu plus de lui. Elle lui faisait penser à une petite souris se jetant entre les griffes d’un chat. Après tout, lui-même ne s’était pas encore tout à fait décidé sur la marche à suivre. Il n’avait pas faim mais son sang sentait redoutablement bon. Il n’était pas intéressé par les humains et pourtant quelque chose chez elle retenait toute son attention. Décidément, cette rencontre lui causait bien des contradictions.

En attendant, il croisa les bras sur son torse, ne serait ce que pour occuper ses mains qui si elles l’avaient pu, seraient déjà parties à la découverte du superbe corps qui lui faisait face. Au son de la voix de la jeune femme, Erwan sortit de ses pensées lubriques et fit un peu plus attention à ce qu’elle lui disait. Derrière son sourire charmeur, il voyait une volonté de fer et l’envie insatiable de connaître la raison de sa présence. Mais très franchement, elle avait beau être à croquer, (et il savait de quoi il parlait), il n’irait certainement pas lui donner la vraie raison de sa présence.

« Et bien, il semblerait que je sois venus à votre aide… »

Après tout, il n’en dirait d’ailleurs pas plus. Des deux, c’était elle l’étrangère et les coutumes d’un Rainmistien ne concernaient que lui. Ou disons plutôt qu’Erwan était du genre mystérieux et n’éprouvait aucun devoir de bonne éducation envers personne. Si encore il la connaissait mais là, non rien, alors il faudrait plus à cette femme qu’un joli minois pour obtenir plus de lui que ce qu’il venait de lui offrir.

Je souris en voyant que le jeune homme devant moi détaillait mon visage. Je savais qu'un homme ne pouvait pas résister longtemps à moins d'être gay. J'avais une chevelure sublime, une peau sans aucune imperfection, des lèvres attirantes, etc, etc ... Bref, je pourrais être une miss monde sans problème. Enfin bref, j'étais belle, sexy, attirante et je le savais et j'en jouais. Ben oui pourquoi vous croyez que je me suis habillée aussi court ? Néanmoins, j'enlevais mes lunettes de soleil pour les mettre sur ma tête. Il sourit en coin avant d'hôcher la tête, je me mordis la lèvre et soupirai, j'aurais dis oui avec plaisir mais je pouvais pas m'offrir ce luxe :

- C'était débile de vous demandez si il y avait un hôtel près d'ici, je n'ai pas assez même pour une nuit et j'ai certainement pas assez pour une nuit dans votre auberge mais merci quand même.

J'avais pas assez d'argent, bon il y a toujours la possibilité de payer en nature, surtout avec lui, je serais même capable de faire exprès de ne pas avoir assez d'argent mais bon, ce serait la première fois que je ferais ça et puis bon. Ca ressemble un peu à de la prostitution non ? Enfin bref, ont en est pas là. Il ne me quitta pas des yeux quand je m'approchais de lui. Comment aurait-il pû d'ailleurs ? Mon visage hypnotisait facilement, j'ai pas de pouvoir mais j'avais les atouts pour séduire et hypnotiser. Il finit par croiser les bras comme si il avait l'air décider à me dire ce qu'il faisait dans cette forêt et sa réponse ne fit qu'approuver ma pensée. Je ne crûs pas un seul instant qu'il soit venu à mon aide, enfin à la base, là oui il était venu à mon aide mais à la base, il était venu pour autre chose et ce n'était pas très gentleman de ne pas me dire la raison mais bon, les gentlemans, il y en a plus beaucoup :

- Vous croyez vraiment que je vais gober une histoire pareille ? Seul un imbécile pourrait gober ça et je suis loin d'être une imbécile. Je vous ai dis ce que je faisais ici, vous pourriez faire pareil pour moi non ?

Quoi ? J'ai le droit de revendiquer mon droit de savoir ? Sans oublier Rex, il faut que je le retrouve avant qu'il se perde plus qu'actuellement même si son flair lui permettrait de me retrouver :

- De toute façon, je dois retrouver mon chien avant qu'il lui arrive un malheur ou qu'il se perde plus. Qui sait ce qui se cache dans cette forêt.

Des ours, des loups, des pumas, des lynx et si des chasseurs le prenait pour un loup ou une proie il risquait de mourir et si quelqu'un le trouvait et voulait le garder pour elle malgré son collier ? Je voulais pas le perdre, c'était mon meilleur ami, mon confident et mon protecteur, ont a toujours étaient là l'un pour l'autre, ont avaient besoin de l'autre. Je regardai autour de moi mais aucun signe de Rex, je soupirais, il me manquait déjà, j'aurais pû laisser cet homme pour chercher Rex mais quelque chose me retenait et m'attirait vers lui, mais j'allais pas craquer néanmoins, j'avais du mal à détourner longtemps mes yeux de son regard océan. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Moi d'habitude si farouche et méfiante envers les hommes, je devenais toute gentille devant cet homme qui me déstabilisait et loin de ne pas aimer ça, je me sentais bien. Mais qu'est-ce qui se passait avec moi ?

Erwan ne savait que penser face à cette jeune femme au tempérament de feu. Elle était belle, c’était certain, mais il y avait autre chose. Il ne pouvait nommer quoi, mais il y avait bien quelque chose qui retenait toute son attention. Elle qui n’était qu’humaine et donc normalement sans valeur à ses yeux, la voilà qui semblait capturer petit à petit son âme.
Pourtant, depuis sa transformation, le vampire s’était fait une promesse. Ne jamais aimer à nouveau et ne jamais faire à nouveau confiance à qui que ce soit. C’était la clé pour ne plus avoir à vivre l’abandon et la solitude imposée par un être cher. S’endurcir, blesser avant de l’être et surtout devenir inaccessible. Voilà quelle était sa ligne de conduite depuis des siècles, ça n’allait certainement pas changer aujourd’hui pour une inconnue rencontré dans les bois.

Incapable, cependant, de la laisser aux prises avec le danger, il haussa les épaules en l’entendant parler d’argent. C’était bien une chose qui ne lui avait pas manqué. Après tout, il était né dans une riche famille et depuis le temps que son pactole existait, il avait prit de plus en plus d’ampleur. En effet, l’or ancien avait une haute valeur et une chance pour lui, il en avait des coffres pleins. Ce n’était donc pas les quelques pièces de la jeune blonde qui pourraient l’intéresser.

« Vous aurez une chambre gratuite. »

A ces yeux, le sujet était clos. Il lui avait fait une offre comme on en recevait peu, à elle à présent de savoir quelle était sa priorité. Car s’il pouvait se montrer affable et serviable, ce genre de qualité avait une durée de vie limitée chez lui. Et mieux valait en profiter sur le moment même.

Se raidissant en entendant l’insatisfaction de la jeune femme à la réponse qu’il lui avait fournie, il sentit l’exaspération commencer à le gagner. Elle avait beau avoir des côtés charmants et un mystère qu’il cherchait à résoudre, ses manières de princesse orgueilleuse allaient très vite lui donner des envies de meurtres. Il ne lui devait rien. Il lui offrait sa protection pour la nuit, c’était déjà un immense cadeau que peu de gens pouvaient espérer. Pour le reste, sa vie, ses pensées et ses actions, ne concernaient que lui. Et personne d’autre. Si elle n’était pas satisfaite, elle pouvait toujours courir après son chien et espérer passer la nuit. Prenant une voix doucereuse mais glaciale, il se pencha vers elle et lui offrit un sourire carnassier qui cachait bien des menaces.

« Non, je ne vous dois rien mademoiselle… ? »

Haussant un sourcil, il se rendit compte qu’il ignorait même son nom. Et bien, soit elle le lui dirait si elle tenait à cette chambre gratuite, soit elle jouerait les effrontées et il ne s’occuperait plus d’elle. Des jolies filles intrigantes, il en rencontrerait sans doute d’autres… Enfin… à présent qu’il était si proche de son visage, il pouvait humer le parfum de sa peau et le souffle chaud de la jeune femme caressait sa peau au point d’à nouveau l’attirer irrémédiablement vers elle. Mais que pouvait-il bien se passer dans sa tête et son corps pour réagir ainsi ?

« Quant à ce qui se cache ici, sachez que ce n’est pas votre animal qui est en danger en ce moment, mais vous… »

Personne ne s’attaquerait à son chien. A n’en pas douter, il portait un collier et en voyant cela, son cher cousin n’aurait pas le cœur de le toucher. Après tout, il pouvait appartenir à une innocente personne, ou pire à un aveugle ! Ce tendre Manu n’irait pas leur arracher leur animal domestique pour une pauvre gorgée de sang. Quant aux autres… et bien, il était fort peu probable qu’il soit à la diète pour une promesse idiote…

J'avais pourtant pas un caractère à tomber amoureuse rapidement, je n'étais pas un cœur d’artichaut et pourtant. Pourtant cet homme me mettait dans tout mes états. Je n'arrivais pas à être vraiment méchante avec lui, à être vraiment désagréable et j'en venais à oublier Rex, mon petit Rex, mon bébé, mon ami, mon confident, mon Rexounet quoi. Il se contenta de hausser les épaules avant de me dire qu'il m'offrait une chambre, j'ouvris de grands yeux :

- Oh et bien, merci beaucoup.

Je lui fis un grand sourire. J'allais pas refuser ça, j'allais pouvoir garder le peu d'argent que j'avais en venant ici. J'étais certes moins méchante mais une personne, un homme, aussi séduisant soit-il ne pouvait pas changer mon caractère totalement et là mon côté irritable pouvait ressortir un peu. Il prit une voix à la fois douce et glaciale qui me fit froid dans le dos car j'ignorais qu'ont pouvaient mettre dans un voix à la fois de la douceur et de la froideur, pour moi c'était impossible mais il était la preuve que ça existait. Je frémis légèrement quand il se pencha vers moi et le sourire qu'il m'offrit me fit violemment rougir. Moi ? Rougir ? Mais non, ça ne va pas, je n'ai jamais rougis ou alors tellement rarement que j'en ai pas le souvenir. Ca me stressait tout ça, j'étais très mal à l'aise face à ce charmant jeune homme. Je n'osais bouger, j'avais l'impression que le temps c'était arrêter autour de nous :

- Kate, je m'appelle Kate. Kate Valentina Stomes et vous ?

Je lui souris, je respirais un peu rapidement, c'était un peu de peur mêlée à du désir. Oui ile me plaisait, le nier serait mentir. J'étais presque totalement sûre que mon souffle pouvait caresser sa peau car c'était le cas du sien, je sentais son souffle chaud sur mon visage et qu'il sentait mon parfum car moi j'arrivais à sentir l'odeur de sa peau. Je regardais autour de moi, avais-je vraiment le choix ? Je soupirai et le regardais dans les yeux :

- Rex finira bien par venir quand il aura faim et comme vous l'avez dis, c'est moi qui suit en danger, pas lui. Alors je vous suis à votre auberge.

Je ne restais pas loin de lui, la nuit commençait à tomber et les bruits autour de moi me faisait peur, enfin ils me faisaient pas peur mais ils me rassuraient pas. J'avais ma valise dans une main et je mourrais d'envie de prendre la main tiède de ce jeune homme pour me rassurer. Je ne le fis pas, ont ne se connaissaient pas tant que ça au bout du compte.