[ HS: Là je te réponds et il est 22h55 alors j'ai la flemme de mettre le code tout de suite xD tu peux répondre quand même je l'ajouterai plus tard ;) ]
Il est toujours impossible de prévoir ce que le destin va placer sur notre route, que ce soit des obstacles ou des gens. Ce n'est que par le hasard que la brunette a un jour croisé la route d'Emmanuel De Vonshire, un homme plutôt fortuné qui a malheureusement un manoir gigantesque, donc difficile à entretenir. Puisque lors de cette rencontre fortuite la jeune demoiselle était à la recherche d'un emploi afin de financer ses études, elle lui avait proposé de se charger elle-même du ménage de cette grande demeure. Heureusement pour elle, l'homme avait accepté et en plus d'un salaire, il lui avait proposé l'hébergement ainsi que la nourriture. Jamais elle n'aurait pu espérer mieux, cette entente était la plus appropriée et surtout, sans risque. Du moins c'est ce que notre jeune naïve a cru...
Au fil des jours elle en apprenait davantage à propos de son employeur. Tous deux s'entendaient plutôt bien et pourtant elle avait l'impression qu'il lui cachait quelque chose, un très lourd secret. Bien élevée, elle n'avait pas osé le questionner à ce sujet puisqu'il était malpoli de fouiner dans la vie d'autrui. Elle avait accepté de vivre dans l'ignorance et de simplement profiter de la vie à l'université tout en profitant des joyeux petits moments passés avec son père ou bien Emmanuel.
Par une journée d'automne brumeuse et fraîche, elle rentre au manoir glacée jusqu'à la moelle des os puisqu'elle marche pour aller et revenir de l'université. Tout ce dont elle a envie c'est de s'enrouler dans une chaude douillette et s'asseoir devant le foyer jusqu'à ce qu'elle se sente assez bien pour se rendre à la cuisine et se préparer un bon thé chaud. Toutefois, elle est interrompu dans son élan à peine quand elle est entrée dans le salon. Devant elle se dresse une scène horrible. La tête de son maître est penchée vers le cou d'un garçon d'une quinzaine d'année tout au plus. Le seul détail, assez monumental, qui gêne l'étudiante est que du sang recouvre l'épaule du jeune homme. Au moment où monsieur De Vonshire lève la tête en sa direction, elle aperçoit ce même sang qui couvre ses lèvres et une partie de son visage. Totalement choquée et terrifiée, elle ne prend même pas la peine de dire un mot ou bien de prendre un manteau plus chaud qu'elle sort du manoir à toute vitesse afin de fuir cette horrible réalité, afin de fuir le monstre qu'est son employeur.
Voulant le semer, elle se rend en ville afin de se fondre dans la foule mais à cette heure-ci il y a peu de gens à l'extérieur, surtout par un temps aussi frais. Elle entre alors dans le premier établissement qu'elle croise, ignorant qu'il s'agit en fait d'un bar. Heureusement il s'agissait d'un endroit très tranquille et non une de ces boites de nuit pleines de drogués et fous dangereux. C'est totalement glacée et tremblante qu'elle titube vers le comptoir et se laisse choir sur l'un des tabourets. Le serveur lui demande presque immédiatement ce qu'elle souhaite. Essoufflée par sa course folle, elle répond qu'un verre d'eau lui suffira.
Plusieurs secondes s'écoulent avant que son rythme respiratoire redevienne à peu près normal, malgré ce retour à la normale, sa crainte est toujours aussi grande. Regardant les alentours, elle prend la décision de rester ici un moment, sachant qu'Emmanuel ne songera pas à venir la chercher dans ce genre d'endroit puisqu'elle n'y vient jamais. Elle prend quelques gorgées de son eau, mais retombe rapidement dans ses pensées. Ce qu'elle a vu ne peut pas être vrai, elle a du rêver. Pourtant elle a beau se pincer, elle n'arrive pas à se sortir de ce cauchemar terrifiant. Préoccupée par cette vision d'horreur, son esprit ne capte aucunement l'attention qui est porté sur le nouvel arrivant. Ce n'est que lorsqu'il lui adresse la parole que ses yeux quittent le mur qu'elle ne cessait de fixer depuis plusieurs minutes.
Il faut dire que la jeune adulte est assez troublée par la façon de ce jeune homme de l'aborder. C'est sans aucune gêne qu'il lui propose une boisson pour aller mieux et qu'il place son tabouret près du sien. Malgré son attitude familière envers elle, la brunette reste très méfiante. Son expérience d'aujourd'hui n'aidant pas à la cause. L'inconnu semble avoir pleinement confiance en lui ce qui est bien loin d'être le cas de la demoiselle et elle le sait, raison de plus pour en être déstabilisée. Ses parents l'ayant toujours surprotégée, la règle de ne pas parler aux inconnus était la numéro un dans leurs restrictions et encore aujourd'hui elle craint les gens qu'elle ne connait pas, ce qui nuit à ses relations sociales il faut l'admettre, mais de cette façon elle ne s'est jamais fait prendre par un pervers ce qui n'est pas à négliger.
Aucun son n'a sorti de sa bouche et pourtant cet homme qui semble se croire tout permis lui commande un café en disant qu'il lui offre. La tasse se fait poser devant elle et pourtant elle n'y touche pas. Voulant repousser cet envahisseur, elle repousse sa timidité afin de lui parler franchement.
Mélyjade:" Je suis désolée, mais vous devrez le boire à ma place, car primo je n'apprécie pas particulièrement le café et deuzio je ne fais pas trop confiance à un inconnu qui m'offre une boisson, surtout dans un bar."
Elle tente d'avoir l'air assurée afin de compenser son aveu de sa crainte qu'il ait une entente avec le barman et qu'il y ait de la drogue dans la boisson. Elle se passe une main dans les cheveux en soupirant, car étrangement la dame éprouve le besoin de partager ses craintes avec quelqu'un et pour le moment elle n'avait que cet effronté de disponible. Axel étant sorti de sa vie depuis bien longtemps maintenant...
Mélyjade :" Mais vous avez raison, disons que j'ai eu de meilleurs jours. J'ai vu un de mes amis faire un truc totalement dégoûtant, si je vous le disais vous ne me croiriez pas... Disons seulement que je le soupçonne d'être un sadique profond ou bien un cannibale."
N'aimant pas particulièrement parler de sa personne, elle dirige ses yeux bleus vers son interlocuteur.
Mélyjade :" Puis-je me permettre de vous demander pour quelle raison vous abordez de cette façon une parfaite inconnue sous le simple prétexte qu'elle semble avoir eu une mauvaise journée comme des millions de personnes dans ce monde? Ne vous en vexez pas, mais pour le moment vous ressemblez à un de ces hommes dans une van blanche qui propose des bonbons à une enfant."
Il faut bien croire que le fait qu'elle soit aussi déstabilisé au niveau émotionnel et psychologique a mis sa timidité hors service, normalement jamais elle n'oserait parler aussi franchement à cet homme qui est si franc, mais surtout, elle devait bien se l'avouer, terriblement séduisant. Sa beauté la met quelque peu mal à l'aise puisqu'elle a la fâcheuse habitude de rougir sans cesse et de détourner le regard telle une adolescente lorsqu'elle se retrouve face à un homme charismatique .